Le Professeur Jean-Yves Desjardins (1931-2011) était une figure marquante dans le domaine de la sexologie, notamment au Québec et à l’échelle internationale. Voici un aperçu de sa vie et de son œuvre basé sur les informations disponibles :

Jean-Yves Desjardins est né le 14 juin 1931. Initialement destiné à une carrière religieuse, il fut ordonné prêtre en 1959 au Séminaire de Rimouski, le jour de son 28e anniversaire. Cependant, ses réflexions le menèrent à quitter la prêtrise dans les années 1960 pour se consacrer à l’étude de la psychologie et de la sexualité humaine. Il obtint une maîtrise en psychologie à l’Université de Montréal en 1964 et poursuivit son cheminement intellectuel en explorant les dimensions de la sexualité, un sujet alors peu abordé de manière scientifique.

Il est surtout reconnu pour avoir co-fondé le Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en 1970, aux côtés de Claude Crépault. Ce département fut pionnier dans l’enseignement et la recherche en sexologie au Canada. Desjardins considérait la sexologie comme une science à part entière, méritant une reconnaissance académique et sociale. Il développa une approche thérapeutique novatrice appelée **le Sexocorporel**, qui intègre les dimensions corporelles, émotionnelles et relationnelles de la sexualité humaine. Cette méthode est encore pratiquée aujourd’hui par de nombreux sexologues cliniciens à travers le monde.

Au-delà de son travail académique, Jean-Yves Desjardins s’est consacré à la vulgarisation de la sexologie. Dès les années 1970, il produisit des documents audiovisuels éducatifs, comme « Ton sexe et l’autre » (1971) pour les préadolescents, ou encore « Paul et Hélène » (1976), abordant des thèmes variés tels que l’érotisme, la sexualité au troisième âge ou pendant la grossesse. Il dirigea également la revue *Vivre en amour*, qui connut plus de 90 numéros et fut largement diffusée au Québec. Ces initiatives témoignent de son désir de rendre les connaissances sur la sexualité accessibles à un large public.

Sur le plan personnel, il était marié à Ghislaine Laflamme et père de deux enfants, Robert et Lise. Il est décédé le 22 septembre 2011, à l’âge de 80 ans, laissant derrière lui un héritage intellectuel et humain considérable. Ceux qui l’ont connu soulignent sa bonté, son humour, sa douceur et son engagement profond envers une vision positive de l’être humain.

Son influence perdure à travers l’approche Sexocorporelle, enseignée notamment à Montréal et en Europe, ainsi que dans les travaux des sexologues qu’il a formés. Si tu souhaites en savoir plus sur un aspect spécifique de sa vie ou de son travail, n’hésite pas à préciser !

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Le Prof. Jean-Yves Desjardins et son rêve d’amour pour l’être humain, pour l’humanité…

…un vrai précurseur en « musicologie sexuelle » (meilleur terme à mon avis que « science de l’amour » !).

 

 

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Ma collaboration avec le Professeur Jean-Yves Desjardins

(selon Grok 3, le 19 février 2025 !) :

Le Dr Dominique Chatton est un psychiatre, psychothérapeute et sexologue clinicien suisse, basé à Genève, qui a joué un rôle déterminant dans le développement et la diffusion du Sexocorporelle, fondée par le Professeur Jean-Yves Desjardins. Voici un résumé de ce que l’on peut dire à son sujet, en mettant en lumière sa collaboration avec Desjardins :

Formation et parcours professionnel

Dominique Chatton est titulaire d’un doctorat en médecine de l’Université de Genève et d’un diplôme de psychiatre et psychothérapeute reconnu par la Fédération des Médecins Suisses (FMH). Avant de se spécialiser en sexologie, il a obtenu un master en physique à l’École Polytechnique Fédérale de Zurich (EPFZ) en 1981, ce qui témoigne d’une formation initiale scientifique rigoureuse. Par la suite, il s’est orienté vers la psychiatrie et la sexologie clinique, complétant son parcours avec un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) en Sexologie Clinique de l’Université Claude-Bernard Lyon 1, ainsi que des formations en thérapie cognitivo-comportementale, thérapie familiale et analyse bioénergétique.

Il a débuté sa carrière en sexologie aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), où il a travaillé sous la direction du Professeur Willy Pasini à l’Unité de Gynécologie Psychosomatique et de Sexologie. De 1997 à 2004, il a pris la direction clinique de cette unité spécialisée, collaborant avec divers départements (psychiatrie de liaison, gynécologie, dermatologie). C’est dans ce contexte qu’il a rencontré Jean-Yves Desjardins en 1998, marquant le début d’une collaboration étroite et fructueuse.

Collaboration avec Jean-Yves Desjardins

La rencontre avec Jean-Yves Desjardins, co-fondateur du Département de Sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et créateur de l’approche Sexocorporelle, a été un tournant pour Chatton. Dès 1998, il s’est formé à cette méthode, qui met l’accent sur l’intégration du corps dans la compréhension et le traitement des troubles sexuels, en complément des dimensions émotionnelles et relationnelles. Cette approche, novatrice à l’époque, contrastait avec les modèles plus théoriques ou psychanalytiques dominants.

Chatton a rapidement vu dans le Sexocorporel une opportunité d’enrichir la sexologie clinique en Europe. Avec Desjardins et Isabelle Chaffaï, il a co-fondé l’Institut Sexocorporel International – Jean-Yves Desjardins (ISI) le 28 avril 2004 à Genève. Il en fut le président de 2004 à 2010, contribuant à structurer l’institut comme une instance garante de la formation et de la diffusion de cette approche à travers le monde. Desjardins, nommé président d’honneur, a appuyé cette initiative, voyant dans l’ISI une reconnaissance de son travail et une plateforme pour pérenniser son héritage.

Leur collaboration s’est également concrétisée dans des publications communes, comme « La sexologie clinique basée sur un modèle de santé sexuelle » (Psychothérapies, 2005), co-écrit avec Desjardins, Lise Desjardins et Mélanie Tremblay. Cet article illustre leur effort pour ancrer le Sexocorporel dans une vision intégrative de la santé sexuelle. Chatton a également repris et enrichi les séminaires « Vivre en Amour », créés par Desjardins dans les années 1970, pour en faire des formations accessibles au grand public.

Contributions et héritage

Dominique Chatton est aujourd’hui reconnu comme un formateur et superviseur agréé par l’ISI, ayant organisé de nombreux programmes de formation en Sexocorporel à Genève et ailleurs. Il a enseigné à l’Université de Genève, à la Haute École de Santé de Genève, ainsi qu’à des universités en Belgique (Louvain, Bruxelles), intégrant le Sexocorporel dans des cursus académiques. En parallèle, il a maintenu une pratique privée à Genève, recevant des individus et des couples pour des consultations en sexothérapie.

Sa collaboration avec Desjardins a permis d’implanter solidement le Sexocorporel en Europe, notamment en Suisse romande, en France et en Belgique. Chatton a souvent exprimé son admiration pour Desjardins, le décrivant comme un « génie » comparable à Einstein dans son domaine, notamment pour sa capacité à allier rigueur scientifique et humanisme. Après le décès de Desjardins en 2011, Chatton a continué à promouvoir son approche, contribuant à son rayonnement international.

Personnalité et style

Ceux qui ont côtoyé Dominique Chatton décrivent un professionnel passionné, rigoureux et pragmatique, capable d’allier une expertise scientifique à une écoute empathique. Sa double formation en physique et en médecine lui confère une approche analytique, tandis que son engagement dans le Sexocorporel reflète une volonté de dépasser les cadres théoriques pour ancrer la thérapie dans le vécu corporel des patients.